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mardi 21 mai 2013

Chronique festival Sail Sous Couzan



FESTIVAL PUNK DE SAIL SOUS COUZAN (42), 11 mai 2013
Hainemis d’Etat – Kalashnikov – Reazione – Brassen’s Not Dead

Arrivés tôt dans l’après-midi pour tâter l’ambiance sous un ciel typiquement foréziens, avec des éclaircies qui alternent avec les averses, on sort direct la table les chaises et les packs pour se fondre dans le décor. Comme toujours à Sail, bonne ambiance, beaucoup de gens qui se connaissent et se retrouvent, des apéros costauds qui se mettent en place un peu partout sur le camping. L’après-midi est aussi animée par des spectacles de rue, des stands maquillage et bricolage pour les gosses, des concerts de groupes locaux et un spectacle de feu dès la nuit tombée. Perso on restera surtout au camion à jouer à la pétanque, à la belote et au cap’s, bref on est en mode camping plus que festival ! Faut dire que la nuit a été courte hier à Bessenay. On constate en tous cas que le festival est un grand succès, il y a beaucoup de monde et c’est tant mieux, et mérité.

Mais nous sommes quand même dans la salle des fêtes de Sail dès les premières notes des régionaux de l’étape, à savoir Hainemis d’Etat, anarko punk de Sail sous Couzan qui sévit depuis de très nombreuses années. Le son souffre de l’absence de bassiste, dommage car les compos sont bien foutues et le fait d’avoir 2 chanteurs ajoute encore plus d’énergie à la hargne des morceaux. Les paroles en français ont l’air bien écrites (de ce que je parviens à comprendre) et parlent grosso modo des violences policières, des violences faites aux femmes, et d’antifascisme. Bien sûr l’accueil réservé au groupe est assez chaleureux, ils jouent à domicile et sont très à l’aise sur la grande scène de la salle communale. Salle déjà fort bien remplie et qui n’attend pas les gros noms pour lancer le pogo, ça c’est cool ! A la fin de leur set, 2 camarades lyonnais viennent plaider la cause antifa et racontent les 25 arrestations de militants la veille, qui contremanifestaient face à une commémoration faf qui a vu les fachos faire leurs saloperies sur la voie publique en toute impunité. A Lyon comme partout, on sait de quel côté se trouve la police… mais à Lyon, les fafs sont vraiment nombreux, organisés et actifs. Ça craint. On fait donc passer une caisse de solidarité en soutien aux inculpés en vue des procès voire des incarcérations.

Les italiens de Kalshnikov montent sur les planches en deuxième. Présentés comme du « Romantic Punk » sur l’affiche, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Je ne vois pas a priori ce qu’il y a de romantique dans la musique du groupe, si ce n’est une jolie chanteuse (mais qui braille fort !) et un synthétiseur, instrument avec lequel j’ai toujours beaucoup de mal. Peut être que les paroles parlent d’amour, mais j’en doute. Je ne reste que pour 2 ou 3 morceaux et retourne prendre l’air, il commence à faire très chaud à l’intérieur ! 

On rentre à temps pour commencer le concert de Reazione, groupe de Oi italien. Tous les clichés sont là, vous pouvez y aller : chanteur bodybuildé et tatoué en Fred Perry et Docs bien cirées, on boit des bières, on cause foot et antifascisme, on balance quelques morceaux de ska au milieu du set pour permettre à tout le monde de skanker un bon coup, et pour le côté plus rock’n roll on envoie 3 reprises des Ramones à la suite ! Un super concert à l’ancienne, un certain nombre de skins du coin ont fait le déplacement rien que pour eux, ça se voit ! Groupe parfait pour faire monter l’ambiance déjà très punk qui régnait, je dirais qu’il y a environ 400 arrachés présents, filles et mecs de tout âge ! Il me semble que Reazione a plusieurs morceaux avec un saxo sur ses enregistrements, on n’y aura pas droit pour le live ce soir. Le gig est donc très street punk avec les bons vieux « oi oi oi » pour ponctuer les refrains, ça fait forcément beaucoup penser à Los Fastidios. La recette est connue mais terriblement efficace, le public suit et est chauffé à blanc pour Brassen’s Not Dead.

Les amis du vieux George concluent donc la soirée et même le week end, par un set d’une heure et demie toujours composé de reprises/adaptations de Brassens avec un agitateur public pour agrémenter le jeu de scène. Les gens adorent, moi beaucoup moins, je trouve que leurs reprises sont bien faites mais… on comprend pas grand-chose quoi. Pour les tubes comme « Gare au Gorille », « La Complainte des Filles de joie » ou « Mourir pour des Idées », oui là on peut suivre et chanter avec eux parce qu’on (re)connaît les morceaux, sinon le chant va trop vite et est trop monotone pour faire une bonne chanson punk, à mon goût. Mais le groupe marche très fort comme on le sait, donc j’en déduis qu’il y a pas mal de gros fans de Brassens dans la scène punk française. En voyant l’énorme pogo et tous les gens chanter les paroles en chœur, je me disais que les groupes italiens devaient halluciner devant le concept et la réussite des Brassen’s not Dead !

La soirée se finit tard sur le terrain de camping  et autour de la salle comme il se doit, de mon point de vue le festival de Sail sous Couzan qui doit en être à sa vingtième ( !!!) édition cette année est encore une fois une belle réussite !

 


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